samedi 29 octobre 2011

L'été

Août 2011. Je me revois encore à l’abri du soleil et faisant face aux routes figées de la télé de l’autoécole. J’imaginais alors les routes que tu parcourais avec tes copines, les cheveux pleins de gel, et les rires en cascade qui s'embrouillaient dans la musique de la radio. Tandis que les quarante questions se résolvaient d’elles-mêmes, j’entrevoyais vos nombreux sauts dans les villes du soleil. Une bière dans une main et une fille dans l’autre, tu savourais la vie sans moi, et moi à la fin de la séance, je rentrais sans conviction de ma journée vide et absurde. Ce sont ces jours non mémorables qui me restent depuis que tu es revenu à Paris. Ce sont ces jours vagues et tristes qui me convainquent que notre histoire ne méritait pas tant d’espoirs et de peines. Le soleil est parti, mais te revoilà de l’autre côté du téléphone, à me raconter l’amour et la passion, le tennis et le soleil, ton bonheur, avec juste un peu de moi, une petite pensée qui susurrait mon absence. C’est le pathétisme de cette pensée qui m’assure que toute cette histoire me fait moins vivre que l’intelligence de mes cours de droit et la profondeur de mes livres. Cette misérable pensée pour moi qui n’est rien à côté de la conviction nouvellement acquise qu’aimer et écrire dans son coin n’ont servi à rien.

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